Expériences et observations menées

Des études menées par des chercheurs prouvent les bénéfices de la stérilisation des chats errants

Aux Etats-Unis plusieurs états ont mis en oeuvre le TNR (Trap-Neuter-Return: Trappage-Stérilisation-Relâcher, ou TTVAR: Trap-Test-Vaccinate-Alter-Release) car ils se sont rendus compte que c’était la meilleure arme contre la prolifération des chats errants, car efficace, économique et éthique. Ces programmes de stérilisations se basent sur des études et l’expérience des experts.

Par exemple une enquête conduite par le SF/SPCA (San Francisco’s Society for the Prevention of Cruelty to Animals) a constaté que chaque programme de TNR a systématiquement abouti à la stabilisation ou la diminution des colonies.

Dans le Golden Gate Park de San Francisco, une colonie de chats errants a été réduite de 85 chats à 2 par ce programme.

Après un programme de TNR mené à l’Université de Stanford, la population de chats du campus a atteint la croissance démographique zéro presque immédiatement. Aujourd’hui, par la mortalité naturelle et l’adoption de chats apprivoisés, la colonie a diminué de plus de 50 %.

Au contraire, et contre l’avis des spécialistes des chats, à l’Université de Sonoma, une décision d’euthanasie des chats errants a été prise. Moins d’un an après que les chats aient été éradiqués, la population féline était revenue plus nombreuse sur le campus.

À l’Université de Georgetown, les employés ont piégé des chats errants et les ont placés à l’agence locale de contrôle des animaux où ceux-ci ont été tués. Moins de six mois plus tard, 10 nouveaux chats et 20 chatons sont apparus sur le campus.

Une étude menée sur un campus de Floride où un programme TNR avait eu lieu sur 11 ans – les chatons et les chats dociles ayant été adoptés, et les chats nouveaux-venus ayant été castrés – montre que la population des chats avait diminué de 66%.

Levy, Julie K., David W. Gale, and Leslie A. Gale. “Evaluation of the Effect of a Long-Term Trap-Neuter-Return and Adoption Program on a Free- Roaming Cat Population.” Journal of the American Veterinary Medical Association 222, no. 1 (2003)

Vous pouvez consulter le rapport complet en pdf et en anglais en cliquant sur ce lien

Une autre étude montre le succès des opérations TNR sur le campus du Texas A & M University, constatant l’évolution entre l’année du début de ce programme et l’année qui a suivi. La première année, 123 chats ont été capturés, 35 la deuxième année. Au cours du programme 32 chats et chatons ont été adoptés. La deuxième année seulement trois chatons ont été trouvés, et les chercheurs supposent que ceux-ci ont été perdus ou abandonnés, car aucune portée ou mère n’a été vue pendant cette année. Le programme illustre parfaitement comment un programme bien géré de TNR peut stabiliser une population de chats. Hughes, Kathy L. and Margaret R. Slater. “Implementation of a Feral Cat Management Program on a University Campus.” Journal of Applied Animal Welfare Science 5, no. 1 (2002)

Cliquez ici pour voir la source (en anglais)

Les chercheurs Finkler, Hilit, Idit Gunther, and Joseph Terkel ont comparé des données sur quatre colonies sauvages de chats : sur les quatre, deux ont subi des programmes de TNR. Il a été démontré que la stérilisation réduisait les inconvénients liés à l’accouplement et pouvait donc répondre aux soucis de la communauté. Ils ont constaté que les chats dans les colonies de TNR étaient moins agressifs dans l’ensemble et que les mâles castrés étaient rarement agressifs vers l’un l’autre, le résultat étant moins de cris, de combats, donc de blessures… que dans les colonies intactes.

“Behavioral differences between urban feeding groups of neutered and sexually intact free-roaming cats following a trap-neuter-return procedure.” Journal of the American VeterinaryMedical Association 238, no. 9 (2011)

Cliquez ici pour voir la source (en anglais)

En outre Deux publications du JAVMA présentent les résultats d’observations de quatre colonies de chats, vivant dans des quartiers différents de Tel Aviv, entre octobre 1999 et octobre 2000. Comme dans beaucoup de pays, les populations de chats errants sont donc nourries régulièrement, à heures fixes, par des bénévoles avec des programmes de stérilisation et remise sur site (TNR, Track Neuter Return).

Extraits de ces deux publications en anglais :

1er article

2ème article

Cette étude a évalué l’impact démographique et comportemental de cette pratique.

Une année d’observations rigoureuses

Les périodes d’observation hebdomadaire ont toujours été inférieures à 160 minutes, en moyenne de 30 à 100 minutes, autour du moment de nourrissage, organisé selon plusieurs modalités.

L’aliment est distribué, le matin, en vrac et en un seul point pour le groupe A, par portion individuelle pour le groupe B, et en 3 à 5 coupelles pour le groupe D ;

le groupe C reçoit l’alimentation le soir, répartie dans 2 à 3 bols.

Le groupe D a la particularité d’être constitué d’une lignée multiple issue d’une seule femelle.

Les auteurs ont considéré que les distances entre les 4 groupes (de 10 à 14 kms entre les groupes A & B, et les groupes C & D) ainsi que les axes de circulation routière (à fort trafic) n’autorisaient pas la communication entre les 2 sous-groupes.

Des observations préliminaires ont permis d’identifier visuellement tous les chats, et de les classer par tranche d’âge (chatons pour ceux de moins de 6 mois, adultes au-delà de 6 mois).

Les chats ont été classés selon leur statut, résidents, en transit, immigrants ou émigrants. 89 chats (dont 18 chatons) ont été observés dans le groupe A, 72 dans le groupe B (dont 12 chatons), 61 dans le groupe C (dont 24 chatons) et 38 dans le groupe D (dont 22 chatons).

Les chats des groupes A et B ont été trappés, stérilisés (ovario-hystérectomies pour les femelles) et remis sur sites. Une opération de TNR a été entreprise plus largement autour de la zone de résidence des groupes A & B, alors qu’aucune mesure de stérilisation n’a été entreprise pour les groupes C & D.

Pour chaque groupe, les comportements alimentaires et sociaux (agonistiques et affiliatifs) ont été observés et les effectifs mesurés.

Au sein même des groupes à majorité de chats stérilisés, on note que les conflits apparaissent très rarement entre les chats stérilisés. Le moindre taux d’agression au sein des groupes TNR a limité les nuisances olfactives et sonores (avec les vocalisations lors de bagarres), les affections (abcès, etc.) et transmission potentielle de germes. Au total, cette étude montre que les chats libres se comportent de façon grégaire et sont facilement observables, à heure fixe, lors de la distribution alimentaire, à répartir en plusieurs points pour limiter les risques de conflits La stérilisation des chats errants, la plus précoce possible, permet aux colonies félines urbaines de maintenir une cohésion sociale entre des individus en bonne santé, vivant en harmonie avec leur entourage humain, et faisant le bonheur des touristes, toujours heureux, à Tel Aviv, Rome ou ailleurs de croiser ces charmants ambassadeurs.

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