14 février 2014 :

Tout a commencé sur un point de nourrissage, où j’avais déposé un abri dans un cabanon dans une petite résidence privée avec l’accord de sa propriétaire. J’y nourrissais un chat noir. 

J’y vais donc vers 17 h, le chat noir dormait dans son abri, est sorti et s’est posté sur le toit. D’un seul coup, j’entends des miaulements, de l’intérieur du cabanon, de plus en plus forts. Très surprise j’appelle le petit nouveau qui se cachait sous une tonne de bazar, cartons et trucs en tous genres … Et là, je vois arriver en miaulant très très fort, ou un jeune chat ou un adulte de très petit gabarit, il se jette affamé sur l’assiette de patée que je venais de déposer. Véritablement affamé mais … l’horreur …  autour de son cou, les chairs sont à vif, c’est insoutenable, je me demande même s’il n’a pas été pris dans un piège et réussi à s’en sortir …

N’étant pas « outillée » pour sa capture, et comme il venait de manger une pleine assiette en plus, il était retourné dans les étagères se cacher, donc je décide d’intervenir le lendemain avec Carine …

Je dors très peu, angoissée à l’idée d’avoir laisser cette pauvre bête dans cet état là,  mais j’étais sûre à 99 % qu’il y resterait car abritée et nourrie …

Le lendemain au saut du lit, je prends la boîte de transport (Pas encore de cages-trappes), une grand ficelle pour attacher à la porte de la boîte, des gants renforcés en cas de morsures (j’ai déjà fait mon baptême, trois beaux trous dans la main, et un pansement antibiotique tout un week-end !), une couverture pour mettre sur la boîte en cas de stress de l’animal, une petite écuelle et une boite de thon …

Arrivées là-bas, avec Carine et sa fille, je commence à remuer la boîte de pâté pour chat pour attiser les narines du petit, et j’entends un faible miaulement. C’est bon il est toujours là … On ouvre donc le thon, dans l’écuelle, au fond de la boîte de transport, la porte ouverte, et nous à distance avec la ficelle, prêtes à tirer pour refermer lorsque le chat serait rentré dedans … Mais ça marche pas, il miaule, mais ne descend pas … zut … Nous craignons le pire, que la situation se soit empirée depuis la veille et qu’il soit là, agonisant sous les cartons sur l’étagère.

ça tombe bien il y a une échelle … je monte, je dégage l’étagère de tout son bordel bazar, je sais que le chat est sous un carton sur la droite sur une autre étagère, que s’il faut que j’y monte dessus, pas sûre qu’elle supportera mon poids … ça s’annonce périlleux …

En haut de mon échelle je dépose la boîte de transport en hauteur, porte ouverte, toujours le thon à l’intérieur, et Carine en bas tient la ficelle …

Enfin l’odeur du thon a fait sortir le minou de sa cachette. Il commence timidement par sortir la tête, en humant l’air …En apnée, nous attendions patiemment qu’il sorte complètement et rentre dedans. Et enfin, à « pas de velours », il a fini par y rentrer. J’ai fait un signe à Carine, qui aussitôt a tiré sur la ficelle ! J’ai verrouillé la porte, et ouuuuuuuuuuuf de soulagement, le minou est dedans, direction la clinique … Mon coeur battait à 150 et mes jambes flageolaient …

Arrivées là-bas, il feulait un peu dans sa cage, mais dans l’ensemble, ne paraissait pas si « sauvage » … En fait c’est une fifille, de 2 ans environ, non tatouée non pucée, non gestante … le truc incroyable c’est que sortie de sa boîte dans le cabinet du véto, elle allait de Carine à moi, en mettant ses deux petites pattes sur nos épaules, et vas-y que je me frotte, que je te fais des mamours, et même des ronrons, incroyable, comme si elle nous remerciait …

Elle est trop belle, des yeux vert émeraude, et une frimousse qui fait craquer grave …

Le véto l’a gardée tout le week-end. Nous l’avons signalée comme chat trouvé, mais personne ne l’a jamais réclamée … je suppose plutôt qu’elle a été mise à la rue pour ne pas avoir à assumer de frais vétérinaires … C’est si courant …

Une dermatite grave dont nous ne connaissons pas l’origine. Les plaies ont été nettoyées + injections antibiotiques et anti-inflammatoires … On ne pouvait pas, dans tous les cas de figure, même après sa guérison lointaine, envisager de la remettre à la rue en chat libre, elle est bien trop sociable et aimante avec les humains …

Les quelques photos ci-dessous du sauvetage et de ce petit trésor très amoché …

 

24 décembre 2014 :

Linette est toujours en soins depuis son sauvetage le 17 février 2014 ! Elle avait un staphylocoque dans ses plaies, et après une antibiothérapie au long cours, ses plaies guérissent enfin ! On espère pouvoir lui enlever la collerette d’ici 15 jours une fois que le derme de sa joue sera suffisamment « épais » …

Linette en pull noir très chic avec parabole intégrée


L’étendue de ses plaies en avril 2014 :

Et enfin en décembre, finies les croûtes sur la joue, plus qu’une minuscule dans le cou, et une plaie de la taille d’une pièce de monnaie sur le poitrail !

En attendant, la guérison complète, Linette stresse énormément comme vous pourrez le constater sur la photo ci-dessous :

Hallelujah ! Linette a fait son quatrième jour sans collerette, sans grattage, un peu rouge, mais rien de méchant, ENFIN, ça cicatrise !!!!

On garde encore le pull pour le corps, on y va doucement … La recette : traitement par atopica depuis 1 mois 1/2 pour lutter contre son allergie d’origine inconnue.

Linette avait été capturée en février 2014 avec une dermatite grave, les photos témoignent de l’ampleur de ses plaies. Beaucoup de traitements avaient été testés, dont une antibiothérapie au long cours, efficace, mais l’allergie reprenant le dessus, ça reflambait

On n’y croyait plus, c’était le traitement de la dernière chance sinon collerette et pull à vie … C’est une immense joie pour nous de la voir ainsi, détendue et la fin de cet enfer pour cette jolie pucinette 

20 juin 2015 – Linette grâce à son traitement pour les allergies, vit désormais sans collerette et sans pull !

On y croyait plus, après 1 an et demi de soins, c’est du bonheur de la voir enfin vivre sans ses accoutrements ! Elle devra quand même prendre à vie ce traitement mais quelle importance ! 

07 octobre 2015 :

C’est pas gagné  Elle s’est grattée de nouveau et pour éviter que cela ne reparte dans des proportions dramatiques, nous lui avons remis son pull et sa collerette pour quelques semaines. Rien à voir avec les premières plaies tout de même !

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