Bonsoir les chamis !

Vous noterez qu’en terme de communication, actuellement, on est un peu déserteurs ! Alors accrochez-vous, car là je vais me rattraper !!!

Il y a plusieurs raisons à cela :

La première, pour ceux qui ont lu les derniers articles rédigés, c’est que nous sommes en pause pour restructurer l’association en vue de recruter et surtout de répartir toutes les tâches nombreuses, diverses et variées qui font fonctionner l’association.

Nous avons saisi l’occasion de la nouvelle convention Fondation 30 millions d’amis retoquée, pour les communes avec lesquelles nous travaillons, pour ralentir la cadence et aller de l’avant contrairement aux apparences. En principe Saintes devrait reconduire, Saint-Savinien ont été les premiers à accepter, Courcoury devrait suivre, et bien d’autres pour lesquels j’attends encore des réponses.

Notre premier objectif est donc de constituer un organigramme de toutes les tâches qui existent dans notre association, ce qui devrait voir le jour je l’espère d’ici la fin de semaine, pour ensuite faire un découpage minutieux de chaque pôle et ainsi recruter sur tous les pans d’activités. Une sorte de refonte totale de nos ressources humaines, sur laquelle je ne m’étendrai pas plus pour l’instant, chaque chose en son temps.

Il faut savoir que dans cette association, sans l’équipe qu’il y a derrière, les résultats obtenus n’auraient jamais vu le jour. Cela dit, au jour d’aujourd’hui, elle repose aussi entièrement sur mes épaules. Cela veut dire que si demain je tombe gravement malade, ou pire encore (…), il n’y a personne pour me remplacer. Isabelle, notre vice-présidente, vous le confirmera elle-même, mais elle ne peut pas assumer cette fonction. D’ailleurs pour des raisons personnelles, elle va rester dans le bureau mais va quitter la vice-présidence à la prochaine AG. Melissa, notre secrétaire en contrat aidé, nous est d’un grand secours, son travail est irréprochable mais là, sincèrement on y arrive plus à tenir tout ça à bout de bras à 3 pour la direction et la gestion de cette association qui a pris au fil des années, une ampleur considérable !

L’autre raison de mon manque de communication, est que suite à un incident très bête avec l’un de nos chats, (pas du tout méchant) le 29 janvier dernier, je me suis faite croquer la main droite, et principalement 2 doigts. Au moins 10 morsures, 2 articulations contaminées, 4 tendons abîmés, et même les os ont été percés. J’ai échappé de très peu à l’amputation des doigts et à la septicémie, selon le chirurgien. J’ai été opérée le 1er février, et depuis peu, je n’ai plus les fils, pansements et atèle ! Je dois commencer de la rééducation pour récupérer le plein usage de ma main droite, mes doigts sont encore visiblement très meurtris, ma main encore sacrément handicapée, la douleur tjrs présente et la codéïne aussi ! Mais le pire est derrière, c’est l’essentiel.

Mais voilà, alors qu’il était justement question de se poser pour travailler à la restructuration, je trouve le moyen de faire mon intéressante ! Plus sérieusement, c’est là qu’on voit où le bât blesse, c’est que dans un cas comme celui-ci, je prends à peine le repos qui s’imposerait pour n’importe quelle personne dans ma situation. En mode « marche ou crève », je continue encore et encore de travailler pour des dossiers à échéances incontournables, avec toute la lenteur que ma blessure et les antalgiques puissants génèrent.

En dehors des 15 jours de vacances que j’ai pris en avril 2017, je ne me repose que quand je suis à l’hôpital ou que j’ai 40 de fièvre !!! En 2018, j’ai perdu 15 kg … Vous comprendrez que ce n’est plus possible de continuer ainsi, et vous comprenez sûrement mieux pourquoi, on a tant besoin de cette restructuration !

Et là, je vous entends dire de loin, « mais pourquoi ne délègue-t-elle pas ? » Un éclaircissement s’impose :

La réalité, c’est que dans notre association, déléguer est bien plus complexe qu’il n’y paraît …
Combien de fois j’ai voulu déléguer !!! Je ne les compte plus !

Quand je veux déléguer, voici ce qui se passe : je dois déjà mettre sur pause le travail de l’association, pour recevoir la personne, lui transmettre le savoir de vive voix, donner toutes les ficelles et explications requises, transmettre le savoir écrit par mail, et assurer un coaching téléphone quand c’est nécessaire. C’est du temps que je dois prendre sur un emploi du temps déjà très chargé.

Il faut savoir que le fonctionnement interne de l’association est très complexe, du fait d’un partenariat avec la Fondation, du fait de différences de tarifs selon les cliniques, du fait que l’on a deux types d’intervention, campagnes ou stérilisations isolées, du fait que l’on agit sur 15 communes (je me marre toute seule – jaune – car c’est un très court résumé de cette complexité ) Qui n’a pas mis un pied de l’autre côté de la vitrine, ne peut pas vraiment se rendre compte, peut un peu imaginer, mais comme pour tout, il faut le vivre pour vraiment l’appréhender …

Une fois ça mis en place, 3 cas de figure se présentent :

1) la personne intègre tout à vitesse grand V, est quasiment autonome de suite, je n’ai pour ainsi dire pas à intervenir, et son travail est quasiment un « sans faute ». ça c’est Melissa ! Ok, c’est vrai que nous l’employons pour cela, mais ça a été quand même la seule depuis le début de l’association à réussir l’exercice compliqué de s’auto-discipliner à faire un travail chez soi avec rigueur, fiabilité, régularité. Même avec un salaire à la clé, je sais par expérience que ce n’est pas si facile que ça. Et Melissa va bien au delà de son mi-temps elle est également bénévole en tant que famille d’accueil, bénévole sur le terrain, bénévole dans les événements, bénévoles pour le stockage des biens de l’asso. Et dans tout ça, je ne parle même pas du poste téléphone : c’est la patate chaude dont personne ne veut et se refile ! Car il faut l’avouer, c’est de mon point de vue, le poste le plus difficile à assumer, car on est en première ligne de front et qu’il n’est pas facile de dire à des personnes dans le désarroi,  » désolée, nous n’avons plus aucune place en famille d’accueil … »

2) la personne intègre bien, mais je dois relancer plusieurs fois, plusieurs mois avant qu’elle ne se mette au travail, et parfois, en dents de scie, pas toujours fiable en terme d’épaule sur qui se reposer. Sans compter les erreurs que je dois corriger qui me font perdre parfois plus de temps à comprendre et rectifier le tir que si je l’avais fait moi-même.

3) la personne bien que très motivée, ne prend jamais son poste et c’est malheureusement le cas de figure le plus fréquent.

A ce stade, je pense que déjà, vous comprenez mieux pourquoi nous avons besoin de prendre ce temps pour faire une refonte de l’association.

Mais c’est là que cela se gâte aussi !!!
Car comme avons besoin de temps, comme nous sommes en attente de réponses des communes pour les campagnes, que nous n’avons pas non plus sous le coude, une petite planche à billets pour alimenter notre compte en banque, nous refusons actuellement des prises en charge. On s’en prend plein la tête et de tous les côtés ! Ça n’arrête pas !

On s’entend dire qu’on prend les gens de haut ! Je défie quiconque de se faire insulter au moins 1 fois par jour, de ne pas à un moment donné, péter un câble et se laisser aller à renvoyer sur les roses qqun qui n’a que de l’aigreur à nous balancer à la tronche. Et puis n’oublions pas que derrière un clavier on met souvent des tons et des intentions qui ne sont pas nécessairement le reflet de la réalité et dans les deux sens, je veux dire de notre part à nous aussi … Tellement malmenés en coulisses, nous pouvons parfois mal interpréter un propos qui ne se voulait pas malveillant de prime abord.

Je me suis même entendue dire, qu’après tout j’avais choisi d’être présidente d’association et que de ce fait je n’avais pas à me plaindre du surcroît de travail et de la désobligeance des gens ?! Tout ça parce que j’ai eu la mauvaise idée de défendre une asso de chats libres du 17 qui n’arrivait pas à capturer un chat malade et qui bien sûr se faisait lyncher ; se faisait traiter d’association de merde (si si ! Les gens nous traitent ainsi si qq chose ne va pas dans leur sens, ou que nous échouons dans une mission quelconque).

Déjà, à la base ce n’était pas un projet de vie ! C’est un soir de juillet 2013, le 12 précisément, que j’ai découvert dans ma boîte à lettres, un courrier de la ville de Saintes, qui nous prévenait d’une campagne de capture de chats errants. Connaissant le concept du chat libre, j’ai décidé de contester cette initiative, et quand mon interlocuteur de la mairie attentif à mes arguments, m’a dit « on va pas rester dans le « yakafokon » on va le faire », j’ai effectivement CHOISI de ne pas tourner les talons et de tenir les engagements que j’avais pris en combattant cette campagne de capture. Pourtant, je n’en avais ni l’envie, ni ne m’en sentais capable à cause de ma santé fragile. Et quand bien même, ça aurait été un projet de vie, un choix pensé, élaboré et anticipé, courber l’échine, se prendre des coups et tendre l’autre joue, c’est pas mon kiff !

La troisième raison de mon « inactivité » (très relative hein?!) de ce mois de février, c’est que j’ai notre gros Chacha (maigre Chacha maintenant), un pépère de l’asso (10 ans environ) à qui on a offert un panier retraite, gravement malade d’une pathologie cardiaque, je suis très attentive à son confort, et lui accorde bcp d’attentions et donc de temps … Ponctionné de liquide ascite dans le thorax et l’abdomen, son pronostic vital était très réservé (cela fait 15 jours). J’ai bien cru devoir le faire euthanasier, il risquait de s’étouffer, mais il n’a pas encore renoncé, il s’accroche et grâce à la ponction et aux traitements mis en place, bien que très amaigri et fatigué, il semble pour l’instant stabilisé. Le parrainage va être mis en place, on a presque terminé ; j’espère qu’il aura la chance, même pas longtemps d’avoir un parrain ou une marraine, symboliquement ça me ferait plaisir pour lui

Et petite parenthèse, mais une fois encore, lorsque émotionnellement, psychologiquement, nous sommes douloureusement mis à l’épreuve par la maladie et le décès des chats avec lesquels nous vivons, nous restons droit debout, et continuons de travailler coûte que coûte …

Toujours pour parler des réactions induites par notre temps de pause pour restructuration, il y a même une personne qui m’a envoyé un mail sur ma boîte perso pour me le reprocher, pour me rappeler que la priorité c’était de limiter la prolifération des chats, (ah ben zut alors, j’avais oublié ce pour quoi nous existons!!!) qui pense aussi qu’on a embauché une personne à mi-temps, uniquement pour répondre au téléphone ! Elle serait contente Melissa si elle n’avait que le téléphone à gérer !!!
Et sa solution pour supprimer cet emploi, c’était de mettre un référent avec son propre téléphone dans chaque quartier pour répondre aux attentes des riverains : ou comment mettre en place un truc absolument ingérable !!!

Et pour terminer, et encore que je pourrai en écrire encore des tartines, récemment nous nous sommes vus accuser sur cette page, de détournement d’argent public ! Pourquoi ? Parce que nous avons refusé une prise en charge, et comme on touche qq subventions de qq communes et qu’on ne fait pas notre job, voilà le raccourci auquel nous avons eu droit … Même notre secrétaire en contrat aidé, détournement d’argent public des aides de l’état ! Ben voui, c’est vrai que Melissa ne fait rien du tout, elle se prélasse à longueur de journée, les doigts de pieds en éventail sur un transat à boire des mojitos !!!
Donc à ce titre, cette personne disait qu’il était temps que l’on sache que l’Ecole du chat libre de Saintes était une supercherie pour reprendre ses propres mots. J’ai parlé indirectement à cette personne qui a retiré ses commentaires calomnieux, qui s’est rendue compte qu’elle avait poussé un peu loin le bouchon Maurice !!! Sans rancune …

Mais sachez que, en toute transparence, les aides des communes que nous avons perçues en 2018 s’élèvent à 1250 € :

* Saintes : 500 €
* Courcoury : 100 €
* Ecurat : 100 €
* Dompierre : 200 €
* Saint-Césaire : 200 €
* Varzay : 100 €
* Champdolent : 50 €

ce qui représente moins de 3 % du budget recettes qui pour 2018 s’élève à environ 43 000 €

Notre budget dépenses s’élève à environ 42 000 €

Pour la cinquième année consécutive, nous avons donc un résultat comptable à nouveau positif 🙂

Au terme de notre cinquième année d’existence, c’est environ 1500 chats que nous avons pris en charge

Mais c’est aussi 10 kg de moins sur ma personne, une santé en grande difficulté, des crispations au ventre le matin dès le réveil, une émotivité exacerbée …

Alors on fait quoi ? On la fait cette pause, qu’on puisse enfin avoir le temps de recruter, de structurer, de trouver une personne qui puisse me remplacer pour de vrai si je fais défaut ?

Soyez patients, soyez indulgents, il en va de la longévité de l’association : il y a encore plein de Chacha, plein d’Alya, plein de Trottinette, dont nous pourrons améliorer la vie, plein de chatons à sauver de la rue où ils ne survivent qu’à 1 pour 10

Faites nous confiance svp, faites-moi confiance, j’ai mis toutes mes tripes, tout mon coeur dans cette association, je ne veux pas lui tourner le dos … On va y arriver, mais oui, en attendant de pouvoir réorganiser tout ça, nous refuserons des prises en charge, c’est le prix à payer pour pouvoir en sauver des centaines pour les années à venir !

Je n’ai pas encore clôturé l’exercice 2018, je n’ai pas encore fixé la date de la prochaine AG, mais dores et déjà, vous pouvez consulter sur ce lien ci-après, année par année, nos documents comptables, nos bilans moraux et financiers parce que nous n’avons rien à cacher, parce que nous faisons les choses sérieusement, et quoiqu’en pensent et disent certain(e)s, nous ne nous prenons pas pour autant au sérieux.
Juste, on aime les chats et faire les choses sérieusement pour le fonctionnement de l’asso, c’est justement une preuve d’amour ! 🌹🐾💕

Nadine

http://www.edclsaintes.fr/category/assemblee-generale/

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